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Il était un peu plus de neuf heures et demie quand je quittai ma chambre
le lendemain matin, et tous les clients étaient déjà sortis de l'hôtel appa-
remment, car le couloir était parfaitement silencieux lorsque quand je m'engageai
dans le petit escalier qui montait au deuxième étage. C'était un escalier
très étroit, qui tournait sur lui-même et débouchait sur un long couloir
sombre recouvert d'une vieille moquette usée. Quatre portes donnaient
dans ce couloir, dont la première était entrouverte, qui laissait apercevoir
une sorte de débarras dans la pénombre  dans lequel quelques chaises cassées
étaient entreposées à côté d'un vieux matelas abandonné par terre. Les trois
autres portes, fermées et silencieuses, correspondaient à des chambres sans
doute, car elles étaient toutes les trois numérotées, des chiffres en plastique
blanc étaient collés sur les montants des portes. Ainsi, il y avait bien
des chambres au dernier deuxième étage de l'hôtel, les chambres quatorze, quinze, et
seize, et c'était sans doute derrière une de ces portes chambres que Biaggi devait occuper
se trouver. Car Biaggi avait très bien pu s'installer à l'hôtel quelques
jours avant mon arrivée.dans l'intention de travailler là quelque temps
complètement isolé
. Il était en effet tout à fait dans la nature de Biaggi
d'avoir besoin d'un tel isolement pour travailler, et, même si je n'avais
pas expressément connaissance qu'il lui était déjà arrivé de prendre une
chambre d'hôtel à Sasuelo dans le passé, je n'ignorais pas qu'il lui était
déjà arrivé de travailler à l'hôtel dans d'autres villes lors de séjours
plus ou moins prolongés. Mais surtout, me disais-je, où Biaggi se serait-il
trouvé la nuit dernière s'il n'avait pas pris de chambre à l'hôtel ? Car

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