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III, 351



Il n'était pas très tard quand je rentrai à l'hôtel, dix heures et
demie tout au plus, et la porte principale de l'hôtel était encore
ouverte, je remarquai même de la lumière sous la porte de la chambre
des patrons quand je passai dans le couloir. Je remontai dans ma chambre,
et je me déshabillai sans bruit dans le noir, déposai mon manteau dans la pénombre
sur le dossier d'une chaise et j'enlevai ma cravate. Mon fils ne m'avait
pas entendu rentrer, qui dormait tranquillement dans son lit de voyage,
et je m'approchai lentementde la fenêtre et j'écartai le rideau de la main. J'étais
là debout à la fenêtre de ma chambre, et je regardais la route qui
s'éloignait dans la nuit vers la maison des Biaggi, et je songeais que
s'il y avait eu un téléphone dans la chambre, j'aurais pu composer le
numéro de téléphone des Biaggi maintenant. La sonnerie aurait retenti
là-bas dans le salon désert de la villa, et, après quelques secondes,
le répondeur se serait sans doute  déclanchémis en marcheet j'aurais entendu la voix
de Biaggi, toute proche et familière. Vous êtes bien au quatre-vingt
quinze, trente et un, trente-quatre, quarante-trois. NOus sommes absents
pour le moment. VOus pouvez nous lasisser un — et j'aurais raccroché,
je n'aurais pas laissé de message.

Contributeurs (2)
Clara Imbert brigittefc