remontait légèrement sur ses mollets, les chaussures et les chaussettes déjà
complètement imbibées d'eau. Il avait une cravate autour du cou, déchirée,
et sa tête était couchée sur le côté, une joue bleuie légèrement enfoncée
dans l'eau. La cravate n'était pas nouée autour de son cou comme un noeud
habituel de cravate, mais flottait librement autour de ses épaules, comme
une écharpe, et des traces rouges apparaissaient à la base de son cou, de
faibles mais indiscutables traces de strangulation, de sorte que
avait dû être étranglé avec cette cravate selon toute vraisemblance,
été étranglé une de ces nuits dernières sur la jetée du port avec cette cravate par
quelqu'un qui dû le rejoindre sur la jetée pendant la nuit, quelqu'un
qui s'était approché de lui par derrière sous le même clair de lune toutes
les nuits identique, toujours le même exactement, avec les mêmes nuages
noirs qui glissaient dans le ciel, et qui lui avait passé sa cravate autour
du cou, sa propre cravate qu'il n'avait pas enlevée et qui était toujours
nouée au col de sa chemise, et qui avait commencé à serrer alors, tandis
que les mains de
prise, mais qu'qu'
dans la nuit fugitivement traversée par le phare de l'île de
long faisceau lumineux du phare de l'île de
mittence le visage de l'agresseur tandis qu'il continuait à serrer de plus
en plus fort, au point de s'étrangler un peu lui-même puisque la cravate
était toujours nouée au col de sa chemise, mais qu' quiqu'il
presque simultanément, la cravate avait cédé, ne laissant plus qu'un moignon
d'étoffe déchirée au col de la chemise de l'agressur, et que
lâché prise, tombant sur le quai avec autour du cou ce qui restait de ma cravate.