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VI, ①, 80

J'apprends par Victor que les Biaggi rentrent à Sasuelo demain, dimanche, jour de mon départ.


Faire les valises.


Dimanche 4 novembre, fin d'après-midi, un taxi pour l'aéroport, je
quitte Sasuelo, un avion dans la soirée pour rentrer à Paris.

En attendant le taxi  près de la réception dans la réception, je feuillette le registre.

Comme si aucune trace n'existait n'avait jamais existé de mon séjour de mon passage à à Sasuelo

Comme si je n'avais jamais séjourné à l'hôtel.


Je fais appeler un taxi pour me conduire à l'aéroport. Il pleuvait sur la route.

Passer devant la grille de la propriété des Biaggi en quittant le village.


Sur la route, il me semble croiser la 4 L blanche voiture (la marque) des Biaggi.

Leur image fugitive dans la voiture.

C'était Hélène, sa femme, qui conduisait. Lui se trouvait à côté, description
de son pull-over.

Mais ce n'était peut-être pas eux.

La dernière fois que j'avais vu Biaggi.

il y a  ??? deux mois, en  début septembre,


La dernière fois que j'avais vu Hélène, je me souviens, c'était à Paris, il y a un peu plus d'un mois.
douze jours exactementune quinzaine de jours. Depuis, je ne l'avais plus revue, Nous nous étions
ratés un soir peu avant mon départ dans une brasserie où elle m'avait
donné rendez-vous, ou plutôt je n'avais pas pu me résoudre à franchir
les quelques mètres qui me séparaient d'elle, car j'étais arrivé très en
avance dans la brasserie ce soir-là et lorsqu'elle arriva elle-même, je
ne bougeai pas, je ne sais pas pourquoi, je demeurai assis sur la banquette
que j'occupais dans le fond de la salle. Elle jeta un coup d'oeil alentour
sans me voir et alla prendre place à une table près de la baie vitrée. Elle
était vêtue d'un chemisier blanc et d'une jupe verte ample et légère, ses
lèvres et ses yeux étaient légèrement maquillés et il y avait quelque chose
de radieux et de simple dans son visage qui me touchait. Elle m'attendait
sans impatience, comme si elle n'attendait personne en réalité, sortit
un livre de son sac et commença à lire. Je ne la quittais pratiquement pas
des yeux, apercevant son reflet de profil dans le miroir qui me faisait
face, et j'éprouvais le sentiment d'être idéalement présent à ses côtés,
beaucoup plus présent peut-être que si j'avais été réellement à côté d'elle,
car je me serais alors sans doute aussitôt réfugié dans une sorte d'absence
intouchable et protectrice. D'une certaine manière, pourtant, cela ne m'aurait
pas déplu qu'elle m'eût soudain aperçu à l'improviste dans la salle et qu'elle

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