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VI, ① , 25

de faire une visite à la maison des Biaggi. L'hôtel était tout à fait silencieux
quand je quittai ma chambre, et, comme j'arrivais au rez-de-chaussée, j'aperçus
une valise posée contre le mur près de la porte d'entrée, qui devait appartenir
à quelque client qui s'apprêtait à partir ou qui venait d'arriver. Je restai
un instant dans le couloir à regarder dehors à travers la vitre de la porte
d'entrée car je carignais que quelqu'un pût s'être posté là à guetter ma sortie,
mais il n'y avait personne sur la route apparemment, et, de l'autre côté de
la chaussée, dans l'enclos abandonné qui faisait face à l'hôtel, je voyais
l'âne solitaire qui s'était approché de la clôture et qui regardait fixement
dans la direction de l'hôtel. Il secoua la tête brusquement, s'ébrouant la
crinière, et reprit lentement sa position initiale en dodelinant de la tête.
Je le regardai encore un quelques instants avant de sortir de l'hôtel, et je m'éloignai
sur la route en direction de la maison des Biaggi. J'étais déjà presque arrivé
à la sortie du village, et je passai le tournant désert qui longeait la décharge
publique. La cage grillagée était vide à présent sur le bord de la route, où
ne subsisytaient seulement plus sur le sol que quelques déchets abandonnés qui avaient dû s'échapper
des sacs quand on avait ramassé les poubelles et qui traîfnaient là par terre
à côté d'un filtre à café renversé, tout déformé et humide, dont le contenu
s'était répandu dans l'herbe à proximité. Je continuais d'avancer le long de
la falaise, et je voyais la mer qui s'étendait au large, étrangement calme

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