une valise posée contre le mur près de la porte d'entrée, qui devait appar-
tenir à quelque client qui s'apprêtait à partir ou qui venait d'arriver.
Je restai un instant dans le couloir à regarder dehors à travers la vitre
de la porte d'entrée car je craignais que quelqu'un pût s'être posté làdans les parages de l'hôtel à guetter ma sortie, mais il n'y avait personne
sur la route apparemment, et, de l'autre côté de la chaussée, dans l'enclos
abandonné qui faisait face à l'hôtel, je voyais l'âne solitaire qui s'était
approché de la clôture et qui regardait fixement dans la direction de l'hôtel.
Il secoua la tête brusquement, s ‘éprouvent la crinière, et il reprit
antérieure en dodelinant de la tête. Je finis par sortir de l'hôtel, et jeJ'étais déjà presque arrivé à la sortie
descendis les quelques marches du perron en regardant à gauche et à droite,
avant de m'éloigner sur la route.
du village, et je passai le tournant où
j'avais aperçu le chat la nuit dernière main-
tenant sur le bord de la routemorceaux déchets qui avaient dû s'échapper
de papier collés aux barreaux et deux ou trois
des sacs quand on avait ramassé les poubelles et qui traînaient là
à côté d'un filtre à café renversé, tout déformé et humide, dont le contenu
s'était répandu dans l'herbe à proximité. Je continuais d'avancer le long
de la falaise, et je voyais la mer qui s'étendait au large, étrangement
calme dans les parages de l'île de très noir à l'horizon
tement vers la côte. La route était toujours déserte devant moi, qui s'était
enfoncée dans un petit bosquet d'arbres touffus, et j'avais à peine commencé
de longer le mur d'enceinte de la propriété des
compte que les grilles de l'entrée
Je ralentis à peine, et, comme j'arrivais à la hauteur de la grille,
j'aperçus un homme dans le parc — un homme d'allure massive, la carrure
large et les cheveux gris coiffés en brosse, l'homme qui se trouvait dans
la cabine téléphonique ce matin — qui était là debout devant moi dans le
parc en train de râtisser les feuilles mortes dans le jardin