dérouler la chaîne en toute hâte, que je laissai pendre en l'état contre
la grille, et passai la porte sans bruit pour entrer dans la propriété.
La voiture ralentit à l'approche de la maison, et je m'accroupis dans
l'ombre, le télégramme à la main, ne bougeai plus. J'entendais le bruit
du moteur qui approchait et, au bout d'un moment, deux phares jaunes
surgirent dans la nuit qui m'éclairèrent un instant, tandis que la voiture,
une Volkswagen de couleur claire, longea la grille sans s'arrêter. Ebloui
par les phares, je n'eus pas le temps de distinguer qui conduisait la
voiture, et je restai encore un instant accroupi dans la pénombre, écoutant
le bruit de la Volkswagen qui
je ne pouvais en être sûr — prenait la direction du port.
Il n'y avait aucun bruit dans le jardin de la propriété, et la villa
se dressait dans la nuit parmi les arbres. Je m'étais approché de la
terrase, et je regardais le parasol renversé par la terre, dont la tige
centrale était enchâssée dans le lourd socle de béton. Je me demandais
comment le vent aurait pu le
avoir bougé aux alentours
de chaque côté de la baie vitrée, ni les meubles de jardin disposés un
peu plus loin dans la pénombre. Des feuilles mortes jonchaient le sol
un peu partout devant la villa, et de vieux mégots délavés par la pluie
reposaient çà et là dans les graviers de l'allée aux abords de la terrasse
la tête un instant pour regarder la façade
volets du premier étage n'était pas tout à fait fermé, qui laissait un
mince entrebâillement ouvert entre la fenêtre et le mur, le crochet de
sécurité du volet étant défait qui pendait dans le vide contre le mur.
Et peut-être
tous mes déplacements depuis la fenêtre du premier étage.
J'entrai dans la maison des
extrêmenent sombre car je n'avais pas voulu allumer la lumière. J'avais
longuement hésité avant de me décider à pénétrer dans la maison