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II, 554



trouvait là maintenant, à quelques mètres de moi, immobile dans la nuit
derrière le tronc d'un arbre de la terrasse. Biaggi, ce quelqu'un, c'était
Biaggi.


Il n'y avait pas un bruit sur la terrasse, et des ombres allongées
s'étendaient sur les dalles irrégulières du sol, des ombres de branches
et de feuilles, que le vent faisait bouger lentement. J'avançai dans la
nuit en direction des arbres, j'avançais droit devant moi. Mes chaussures
ne faisaient aucun bruit sur le sol, et je descendis les quelques marches
qui conduisaient à la partie inférieure de la terrasse, où quelques tamaris
très sombres se dressaient dans l'obscurité. Je m'étais arrêté à moins
d'un mètre d'un arbre, et je ne bougeais plus, je regardais un muret de
pierres en construction qui s'élevait un peu plus loin dans la pénombre   en
bordure d'un par-terre de fleurs dont la terre avait été retournée de fraîche
date. Un petit tas de briques luisait là sous un rayon de lune, et quelques
outils de maçon avaient été abandonnés sur le sol à côté de deux sacs de
ciment vides. Je me dirigeai lentement vers le muret et me penchai sur le
sol pour ramasser une truelle dans un vieux seau en fer, avant de revenir
sur mes pas, aperçevant la salle à manger de l'hôtel qui se devinait dans
la pénombre derrière les parois de la baie vitrée. Je m'accroupis au pied
de la baie vitrée et, me retournant encore une fois sur la terrasse déserte
que la lune éclairait faiblement, je commençai à essayer d'introduire la
lame de la truelle dans l'interstice qui séparait la vitre de la rainure
d'appui pour tâcher de débloquer la porte.

Contributeurs (1)
Wellington